Hollywood va connaître sa première grève des acteurs depuis 1980. Après plusieurs semaines de négociations, le syndicat américain des acteurs (SAG-AFTRA) et l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP) n’ont pas réussi à trouver un accord.
L’un des sujets les plus controversés à la table des négociations a été l’intelligence artificielle, où il a été révélé que les grands dirigeants d’Hollywood font pression pour un avenir avec des acteurs synthétiques, à la manière de Black Mirror.
Cette information a été confirmée par Duncan Crabtree-Ireland, avocat général de SAG-AFTRA. Lors d’une conférence de presse organisée à la suite du mouvement de grève, Crabtree a déclaré révélé que les grandes sociétés de production voulaient des acteurs générés par l’intelligence artificielle afin de ne pas payer de salaires ou de droits d’auteur.
“Cette proposition d’IA “révolutionnaire” qui nous a été présentée hier suggérait que nos figurants soient scannés et payés pour une journée de travail”, a-t-il déclaré. “Et l’entreprise serait propriétaire de leur image et de leur ressemblance pour les utiliser à perpétuité sur n’importe quel projet qu’elle souhaite sans consentement et sans compensation”, a-t-il ajouté.
Selon l’AMPTP, La proposition “innovante” d’AI protégerait les images numériques des acteurs et inclurait “une obligation de consentement pour la création de répliques numériques ou de modifications d’un spectacle”. Bien que la clause omette des détails, il est clair que les sociétés de production tireront pleinement parti de cette technologie.
L’intelligence artificielle, point de bascule de la grève des scénaristes et des acteurs.
L’intelligence artificielle a été l’un des points les plus importants à la table des négociations avec les syndicats d’acteurs et de scénaristes. Bien que la guilde des scénaristes ne soit pas opposée à l’IA, le texte généré dans ChatGPT n’est pas considéré comme du matériel littéraire ou source. Ellen Stutzman, négociatrice en chef de la WGA, affirme que cela protège le crédit et le salaire du scénariste.
Stutzman ajoute que le syndicat n’accepte pas de former une IA avec des scénarios existants, car cela serait considéré comme un vol de propriété intellectuelle. Le représentant de la WGA a mentionné que certains membres considèrent l’intelligence artificielle comme une “machine à plagier”.
D’un autre côté, SAG-AFTRA tient absolument à tracer les limites pour protéger ses membres. Dans une publication publiée après la grève, le syndicat affirme que l’intelligence artificielle représente une menace existentielle pour les professions créatives. “Tous les acteurs et interprètes méritent un contrat qui les protège contre l’exploitation de leur identité et de leur talent sans consentement et sans paiement”, a-t-il déclaré.
À l’inverse, Bob Iger, PDG de Disney, a déclaré que les scénaristes et les acteurs ne sont pas réalistes dans leurs attentes. Dans une interview accordée à CNBCIger a exprimé son mécontentement, arguant que c’est “le pire moment du monde” pour s’arrêter. Il pense que la grève aura un effet néfaste sur l’ensemble de l’industrie et sur l’économie de certaines régions.
Disney est l’une des entreprises qui tirent le meilleur parti des sosies numériques. Un exemple récent est la jeune version de Luke Skywalker dans Le Mandalorien et Le Livre de Boba Fett. Dans Indiana Jones et le cadran du destin, Harrison Ford a subi un processus de rajeunissement soutenu par l’intelligence artificielle. Bien que l’acteur n’ait pas été très enthousiaste à l’idée, il a finalement accepté.
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