Dans Kidnappé dans les airs, surApple TV+ la possibilité de mourir est à portée de main. Si Tom Nelson (Idris Elba) n'utilise pas ses talents de négociateur, la catastrophe risque de se produire.
Ce courtier en affaires devra exploiter au maximum son éloquence et sa force de persuasion en plein détournement d'avion. D'autant plus que sa capacité à manipuler les émotions des autres est le seul recours dont disposent les passagers devenus victimes qui l'accompagnent.
Une telle intrigue dépend de la tension qu'elle peut générer. Celle-ci est obtenue grâce à des plans centraux sur la carlingue de l'avion et les différentes situations qui se produisent à l'intérieur. Le créateur et scénariste George Kay mise directement sur la sensation de claustrophobie provoquée par un scénario limité par l'espace. Une idée qui fonctionne pendant les premiers épisodes de Hijacked in the Air, mais qui commence rapidement à s'essouffler.
La raison en est que Kidnapped in the Air, qui aborde plusieurs fils narratifs à la fois, ne parvient pas à englober tout ce qu'il propose. À une extrémité, on trouve Tom Nelson et sa tentative désespérée d'empêcher un groupe terroriste de mettre sa menace à exécution. À l'autre, les autorités au sol, qui manœuvrent tant bien que mal entre la panique collective et les exigences des criminels. On y trouve également les histoires privées de divers passagers, des victimes potentielles dont le personnage d'Idris Elba sauve la vie à maintes reprises.
Détournement d'avion
Cette offre ambitieuse de l'AppleTV+ combine un sentiment d'urgence et de claustrophobie dans une seule et même histoire. Un négociateur d'affaires, Tom Nelson (Idris Elba), doit empêcher un groupe terroriste de commettre un acte de violence inimaginable à bord d'un avion détourné. Il doit le faire contre la montre et n'a qu'une seule ressource : son éloquence. Une telle histoire pourrait réussir avec un scénario plus compact, plus tendu et plus élégant. Mais la production devient répétitive et ne va pas au-delà d'un débat paresseux sur la survie et le pouvoir. À sa fin décevante, il devient évident qu'il faut plus qu'un protagoniste charismatique pour réussir.
Une bonne idée qui stagne rapidement
L'intrigue de Kidnappés dans les airs devient chaotique avec l'ajout de scènes de catastrophe imminente remplies d'un sentiment d'urgence artificiel. La menace des pirates de l'air devient vite un prétexte pour Tom de s'exhiber. Surtout lorsqu'il devient inopinément facile pour le protagoniste de tromper et de déformer les intentions des hommes armés qui le retiennent captif.
L'histoire imaginée par George Kay a beaucoup en commun avec les drames denses et éprouvants sur la peur transformée en ressource de survie. Mais l'intrigue échoue soit parce qu'elle manque de solidité, soit parce qu'elle est incapable de se prolonger au-delà des trois premiers épisodes. Une difficulté que la production porte sur ses épaules tout au long de son histoire.
En fait, le véritable inconvénient de Kidnapped in the Air est qu'il étire son conflit jusqu'à ce qu'il devienne répétitif et évident. Notamment après avoir montré que Tom possède une puissante capacité à empêcher les terroristes de mettre leurs plans à exécution. Au lieu d'aller de l'avant – et de proposer des perspectives inédites sur la peur – il se contente de focaliser toute son attention sur l'intelligence de son personnage central.
Un détournement d'avion dans l'air, mais sans surprise.
Ce qui fait progressivement paraître gratuits tous les efforts qu'il entreprend. Il n'y a pas d'armes, de bagarres ou de tirades verbales en jeu. L'affrontement est un bras de fer entre deux volontés. Mais cette perspective devient de moins en moins crédible lorsque tu considères que Tom est l'incarnation de tout ce que les terroristes combattent.
Cet homme, qui avoue être l'invité des lieux les plus exclusifs et les plus luxueux, doit faire face à des criminels qui souhaitent dynamiter l'ordre mondial. Qui expriment des idées directement contraires aux siennes. Le scénario manque de l'esprit nécessaire pour donner un sens à la bataille idéologique ou de point de vue. D'autant plus que la série révèle presque immédiatement quelle sera sa fin. Entre le choix de mourir ou de tuer, Tom survivra parce que les terroristes ne sont pas prêts à se suicider pour une cause. C'est du moins le sous-texte d'une intrigue mal ficelée et chaotique.
Une mission sans conséquences
Dans ses dernières séquences, Hijacked in the Air montre clairement que son principal point d'appui est son dialogue. Mais plutôt que d'être intéressants, uniques ou puissants, ils sont une collection de platitudes sur la violence, la peur ou le contrôle. Peu à peu, et encore plus lorsque la conclusion est évidente, tout dans cette production ressemble à une perte de temps. Une série de pièces mal assorties qui ne mènent nulle part et font de sa clôture un énorme cliché.
Hijacked in the Air aurait pu être un examen des raisons de l'agression idéologique mondiale et de la façon de démanteler ses fondements intellectuels. Mais le scénario reste en deçà d'une telle idée et finit par n'être qu'un drame faible avec un protagoniste brillant.
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Je suis Sarah, rédactrice passionnée pour sortie-cine.fr. Depuis des mois, j'oriente nos lecteurs avec mes analyses et mes perspectives sur le cinéma et les séries. Mon objectif : enrichir leur univers et les guider vers de nouvelles pépites du 7ème art.